top of page
Nuages orange
photo_2021-09-19_19-16-48_edited.jpg

Les news

caen.jpeg

Appel à contributions,
36ème Congrès AGRH 2025– Deauville (Oct. 2025)

Violences au travail, La citoyenneté à l'épreuve


La violence au travail représente un cas extrême, une situation limite qui éprouve ultimement l’engagement des individus et met à l’épreuve la citoyenneté des organisations.
Le bureau de l’Organisation Internationale du Travail définit la violence au travail comme : « toute action, tout incident ou tout comportement qui s’écarte d’une attitude raisonnable, par lesquels une personne est attaquée, menacée, lésée ou blessée dans le cadre ou du fait direct de son travail » (OIT, 2012). Celle-ci cependant s’accommode mieux du pluriel car elle regroupe un très large spectre de violences (physiques, verbales, psychologiques, économiques, numériques), de dimensions (concrète, symbolique), d’auteurs (individus, groupes, institutions, (co)auteurs, (co)victimes, complices, témoins), de comportements (homicides, agressions, séquestrations, intimidations, menaces, insultes, humiliations, isolement, surveillance, privation de moyens voire de liberté), de lieux (internes ou externes), de stratégies (contrôle, coercition, harcèlement, manipulation), de motivations (argent, pouvoir, genre, sexe, image) et de conséquences (conditions de travail, santé au travail, motivation, engagement, exclusion, précarisation).
La diversité des violences au travail et leur articulation avec d’autres lieux et formes de contrainte rendent particulièrement difficile leur compréhension, leur visibilisation et leur prévention.
Nous sommes une équipe de chercheuses et chercheurs spécialistes en leadership, santé au travail et QVCT, management humain, marginalisation et risques, approches multi-niveaux et institutionnalisation des pratiques de management... investis au sein de différentes communautés de recherche en organisation, en relation humaines et en stratégie et nous vous invitons à soumettre vos contributions et accueillons favorablement des contributions innovantes en matière de méthodes d’études et d’élaboration conceptuelle du phénomène sensible et politique que sont les violences au travail.
Les contributions viseront à relever ce défi afin de décrire, conceptualiser, comprendre, mesurer, visibiliser, comparer ou encore articuler les violences au travail. Elles pourront questionner les antécédents et les conséquences des violences ou encore explorer les stratégies et politiques des acteurs de la santé au travail et des Ressources humaines en matière de prévention. Elles élucideront la responsabilité et la citoyenneté des individus et des organisations en matière de violence au travail et explorerons les formes de résistance aux violences, de non-violence et de bientraitance.


1.Des violences à la violence au travail. Au-delà de sa diversité, comment conceptualiser/théoriser la violence au travail sa nature, ses origines, ses formes, son étendue, ses enjeux RH ? D’autres conceptualisations (domination, contrôle coercitif issues d’autres disciplines (psychologie, sociologie de la violence) ou champs (violences conjugales, violences médicales, violences criminelles) peuvent-elles enrichir l’étude des violences au travail ?
2.Continuum et articulation des violences : c’est dans le champ des études féministes que la notion de continuum des violences a été forgée pour affirmer l’existence d’un lien entre les différentes formes de violence et souligner leur origine partagée : comment ce continuum des violences se manifestent-ils au travail ? Au-delà, comment les violences subies au travail s’articulent-elles avec les violences subies dans d’autres domaines de la vie privée et publique des individus (famille, couple, sport, réseaux sociaux, association) et au sein de la société elle-même ?
3. Violences, santé et engagement au travail : victimes, témoins, auteurs, quelles sont les conséquences des violences au travail sur la santé, la motivation, l’engagement et le bien-être au travail des individus ? Quels sont les enjeux en matière de responsabilité et de citoyenneté des entreprises ?
4.Violences au travail et pouvoir : leaders et leadership destructeurs ou « toxiques » sont à l’origine de nombre de violences : comment l’hubris du pouvoir, mais aussi les troubles dysfonctionnels de certains individus en situation de pouvoir expliquent-ils le recours à la violence ? Comment le pouvoir est-il à la fois moyen, motivation voire légitimation des violences ? Au-delà des individus, comment domination et violence symboliques s’articulent-elles avec les violences au travail ?
5. Violences au travail et genre : comment se manifestent les violences sexistes et sexuelles au travail ? Quelles politiques RH sont-mises en place et avec quelle efficacité ? Quelle place occupe le genre dans l’origine, la manifestation mais aussi la prévention et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ?
6. Violences et organisations : la violence n’est pas seulement un phénomène interindividuel, comme l’ont montré les travaux sur la violence institutionnelle, notamment dans les secteurs du soin, de l’aide aux personnes ou de la protection de l’enfance : comment cette violence se manifeste-elle ? Comment est-elle visibilisée ? Quels rôles jouent la culture, l’environnement dans cette forme de violence ? Comment certaines organisations (criminelles ou pas) font-elles de la violence le moteur de leur fonctionnement ? Comment les mutations de l’organisation du travail générèrent-elles de nouvelles formes de violence (travail hybride, isolement) ?
7.Resistance, non-violence et bientraitance : au niveau individuel et organisationnel, comment faire face et résister à la violence ? Comment mettre en place une communication et un management non-violents et/ou bien traitants ?
8.Prévenir les risques, visibiliser les violences : risques psychosociaux à part entière, les violences au travail font l’objet de politiques de prévention de la part des acteurs de la santé au travail et des organisations de travail depuis plusieurs décennies : quelles évolutions observe-t-on, quel bilan pouvons-nous dresser ? Comment les organisations visibilisent-elles les violences et font-elles preuve de réflexivité et de citoyenneté en la matière ?

 

Coordinateurs
Valérie Petit (Essca School of Management), valerie.petit@essca.fr
Caroline Ruiller (IGR-IAE Rennes), caroline.ruiller@univ-rennes.fr
Emmanuel Abord de Chatillon (Université Grenoble Alpes), emmanuel.abord-de-chatillon@univ-grenoble-alpes.fr
Sarah Robinson (Rennes Business School), sarah.robinson@rennes-sb.com
Caroline Demeyere (Université de Louvain la Neuve), caroline.demeyere@uclouvain.be

 

Ma note pour Génération Libre

577'contre un: Revaloriser le rôle du député

Alors que nos institutions sont en crise, Valérie Petit et Cécile Untermaier, qui ont toutes deux siégé dans l’hémicycle, se rejoignent sur la nécessité de sortir le Parlement de sa position de subordination vis-à-vis de l’exécutif.

Aujourd’hui, l’action du Parlement est grandement limitée par une pratique hyper-présidentielle. Chacune des autrices propose des mesures simples qui permettraient de changer cet état de fait : revenir sur l’inversion du calendrier électoral, supprimer l’article 40 de la Constitution qui brime l’initiative parlementaire ainsi que l’article 49.3. Elles appellent encore les parlementaires à prendre l’initiative de construction d’alliances à l’Assemblée entre les groupes.

Télécharger le rapport

GL.png
bottom of page