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Dernière mise à jour : 7 mai 2022

Discussion générale , Assemblée nationale, 18 juin 2020 en réponse au groupe Communiste proposant la création d'un revenu étudiant

Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, mes chers collègues,

Nous sommes tous ici préoccupés de l’avenir de notre jeunesse, et c’est là, la première vertu de votre proposition chère collègue : nous donner à tous, l’occasion de le rappeler avec force. Muriel Pénicaud, Bruno Le Maire et Gabriel Attal, vous le savez, travaillent actuellement, à un plan global pour les jeunes qui sera présenté avant l’été. Votre proposition de résolution vient donc utilement enrichir le débat que nous devons aux jeunes de notre pays et notamment, aux étudiants dont la précarité économique mais aussi professionnelle pour ne pas dire existentielle se voit malheureusement renforcée par la crise du COVID.


Il nous faut agir, c’est une évidence.

Il nous faut aussi faire preuve d’audace, d’une audace historique. Le genre d’audace que l’on prête généralement à la jeunesse, dont nous ne sommes plus malheureusement ! Mais qu’importe ! Cocteau ne disait-il pas que « L'audace se forme en marge des audacieux et que l’on trouve audacieux un homme qui prolonge une vieille audace ». Car c’est en effet une vieille audace, que vous prolongez aujourd’hui avec la proposition de création de ce revenu étudiant. Une audace portée en 1947 par le député Henri Wallon, comme vous le rappelez justement et avec une certaine nostalgie dans votre texte.


Laissez-moi d’abord vous dire, chère collègue, que je partage avec vous deux convictions :

Comme vous, je suis convaincue que c’est maintenant qu’il nous faut agir. Face à l’enjeu historique de reconstruction nationale qui est le nôtre aujourd’hui, et comme en 1945, il nous faut faire preuve d’une audace historique en matière de solidarité nationale et de lutte contre la pauvreté, notamment pour notre jeunesse et notre jeunesse étudiante.


Comme vous, je suis aussi convaincue qu’il nous faut repenser la façon dont notre société permet à chacun d’être un citoyen actif, reconnu à sa juste valeur dans sa contribution au vivre-ensemble. Les étudiants étudient, se forment, travaillent, s’engagent bénévolement, militent parfois : une vie étudiante quand elle est rendue possible par un minimum de moyens matériels, est une vie pleine, riche d’activités multiples qui toutes sont créatrices de valeur économique, humaine, écologique et citoyenne. Les étudiants mettent ainsi beaucoup au pot du vivre ensemble mais sont-ils équitablement reconnus en retour ? Comme vous, je ne le crois pas et cela nous questionne, au-delà des étudiants, sur la prise en compte de l’engagement actif de chacun dans la société.



Pour autant l’instauration d’un « Revenu Etudiant » est-elle la solution ? je ne le crois pas non plus.

Pour justifier ce NON, je ne vais pas, en « bonne élève de la Majorité » mobiliser l’argument budgétaire et vous dire que rétablir l’ISF ou augmenter les contributions patronales, n’a rien d’une solution suffisante ou satisfaisante. Car il s’agit après tout d’une PPR et non d’une PPL que nous examinons. Je vais plutôt privilégier l’audace que j’évoquais en introduction et laisser répondre l’ancien enfant turbulent en moi, si vous me permettez de paraphraser le célèbre ouvrage d’Henri Wallon qui n’était pas qu’un grand communiste mais aussi un grand chercheur et le père fondateur de la psychologie des plus jeunes.


Je ne crois pas au revenu étudiant voyez-vous : à la trompeuse facilité des catégories de personnes, je préfère la complexité des individus. Je vous le dis, je me méfie des politiques publiques qui servent des catégories de Français ou pire des clientèles politiques. Aujourd’hui, notre pays a besoin d’unité, il a besoin que nous parlions à tous les français : nous devons faire vibrer en eux leur destin commun en même temps que leur rendre la maitrise de leurs destins individuels. Et cela devrait se faire au-delà de toutes communautés d’appartenance y compris celle de l’âge. La nouvelle solidarité que nous devons bâtir au sortir de la crise doit être universelle et nationale, j’en suis convaincue.


Je ne crois pas au revenu étudiant, parce que je ne crois pas non plus que seule la jeunesse a besoin d’un revenu d’émancipation. L’émancipation est l’affaire d’une vie et peut commencer à 70 ans parfois. Notre responsabilité est de donner à chaque Français, quel que soit son âge, la liberté de faire son chemin dans notre société, d’être protégé en cas de choc et de rebondir toujours, pour inlassablement entreprendre sa vie et devenir qui il est. Pour ma part, je suis plus audacieuse : Je ne veux pas donner quelques années d’espérance à des étudiants, je veux donner un horizon de destin durable à tous les hommes et femmes de notre pays.


Je ne crois pas au revenu étudiant, chère collègue, vous l’avez compris, parce que je crois au revenu universel, tout simplement. Voilà pourquoi, je vous donne aujourd’hui avec une certaine audace, un NON, en vous demandant de me donner demain un OUI quand nous proposerons avec le groupe AGIR Ensemble, un socle citoyen, une version inédite du Revenu Universel, un revenu de liberté et de solidarité pour tous les Français.


Je vous remercie.

Dernière mise à jour : 7 mai 2022

Printemps de l’évaluation - Assemblée nationale


Monsieur le Président, Monsieur le Rapporteur général,

Mes chers collègues, j’ai une question pour vous : Combien dans cet hémicycle, ont-ils décidé de prendre de bonnes résolutions au sortir de leur confinement ? je ne parle pas de prendre plus souvent le vélo ou de consommer local. Je parle de notre mandat parlementaire et de comment lui donner un nouvel élan.


Si ce n’est pas encore fait, et sans vous faire de leçon de morale, j’aimerais vous proposer de prendre une bonne résolution supplémentaire, trois résolutions pour être précise et qui pourraient bien transformer l’exercice de notre mandat parlementaire.

Je ne vais pas faire ici de philosophie dans l’hémicycle, mais permettez tout de même que je cite la philosophie dans le boudoir et que je paraphrase son auteur, le Marquis de Sade. Le Marquis, qui passa 27 années embastillé et confinés, engageait les Français du dehors à ne pas relâcher leur effort pour que vive la république : « Français, s’exclamait-il, Encore un effort si vous voulez être républicains ! ».


Mes chers collègues, maintenant que nous avons quitté nos intérieurs et retrouver l’hémicycle, il est temps de faire, nous aussi enfin un effort, pour être enfin républicains et cela commence par faire vivre l’esprit de notre constitution et la lettre de son article 24 :

Car, je le crois, c’est bien à nous, et non à d’autres, de prendre fermement la résolution de mieux évaluer nos lois, et de donner corps et passion à cet article 24 qui l’établit comme l’une de nos 3 missions fondamentales avec le vote de la loi et le contrôle du gouvernement.

Pour cela il faut d’abord en finir avec quelques vices et vertus parlementaires bien connus, si je peux poursuivre l’hommage au divin Marquis


En finir d’abord avec « les prospérités du vice » qui consisteraient à légiférer sans fin : dépensons plutôt notre énergie parlementaire à évaluer les lois déjà votées pour les adapter plutôt qu’à en produire avec frénésie de nouvelles


En finir ensuite avec « les infortunes de la vertu » qui consisterait à multiplier ces amendements « demandant des rapports » qui n’ont d’autre vertu, avouez-le, que de n’importuner personne en n’évaluant pas grand-chose.

Mes chers collègues, nous pouvons mieux faire croyez-moi : alors encore un effort pour mieux évaluer !


Voici, non pas une mais trois bonnes résolutions, que je vous propose de mettre en œuvre dès que vous aurez quitté cet hémicycle :


1. Première résolution : se saisir enfin de l’article 145 de notre règlement qui prévoit que dans un délai de trois ans suivant l’entrée en vigueur d’une loi, 2 députés dont 1 de l’opposition, présentent une évaluation d’impact de cette loi. Mes chers collègues, il y a presque 3 ans jour pour jour, nous entrions dans cet hémicycle, de grâce n’en sortons pas sans avoir évaluer ce que nous y avons voté. Il est temps de nous y mettre, non pas seulement pour jouer notre rôle constitutionnel, mais parce qu’évaluer c’est mieux agir, et plus que jamais notre action publique a besoin de raison, d’efficacité et d’agilité.


2. Deuxième résolution : ne nous contentons pas d’évaluer nos actions passées. Donnons-nous les moyens de mieux évaluer pour mieux agir à l’avenir. C’est pourquoi ma deuxième proposition sera de soutenir la proposition de résolution que fera le groupe Agir ensemble dans les prochaines semaines et qui propose qu’une clause de revoyure soit inscrite dans chaque projet et proposition de loi constitutive du plan de relance post crise de notre pays.


3. Troisième et dernière résolution mes chers collègues : donnons-nous enfin les moyens d’évaluer. Tous ici, y compris le Président de notre Assemblée, nous sommes convaincus que le Parlement a besoin, à l’image du parlement Européen, d’un véritable centre de recherche et de ressources pour soutenir le travail parlementaire d’évaluation ex-ante et ex-post nos lois. Sans ce bras armé, nous serons condamnés. Des moyens et des instances existent déjà: France Stratégie, MEC, MECSS, CEC, Cour des comptes, il est temps de les réunir, de les mutualiser pour doter enfin le parlement des moyens de remplir sa mission d’évaluation.


Si nous ne prenons ces résolutions, je vous le dis mes chers collègues, l’évaluation des politiques publique ne passera pas l’été et restera confinée. Alors de grâce et à nouveau, encore un effort si vous voulez être républicains !

Dernière mise à jour : 7 mai 2022

Tribune parue dans le Nouvel Obs le 4 mai 2020


La crise du coronavirus l’a démontré : un revenu de liberté, mécanisme de solidarité universelle et de résilience, est devenu indispensable dans une société exposée aux risques. Par la députée Valérie Petit, le philosophe Gaspard Koenig et l’économiste Marc de Basquiat




Un soutien financier immédiat et proportionné, c’est ce qu’un socle citoyen, c’est-à-dire un mécanisme de revenu universel (ou de base) intégré à l’impôt sur le revenu, aurait permis d’assurer à chaque Français, automatiquement, dès le premier mois du confinement. Nous aurions ainsi disposé immédiatement de ce que nous tentons depuis plusieurs semaines d’inventer, à travers quantité de mesures d’aides d’urgence et d’ajustements de nos systèmes de soutien aux ménages et aux entreprises.


Aujourd’hui, nous n’avons jamais été aussi convaincus de la nécessité d’un socle citoyen, véritable revenu de liberté et mécanisme de solidarité universelle. Il est donc temps de sauter le pas ! Car techniquement, un tel socle citoyen est désormais simple à mettre en œuvre, grâce à une réforme majeure, celle du prélèvement à la source, dont nous commençons seulement à mesurer l’intérêt pour rénover notre protection sociale.

L’administration fiscale pourrait calculer chaque mois la différence entre un crédit d’impôt individuel et un prélèvement uniforme pour tous afin de garantir un socle de revenu.

  • Ceux dont le revenu du mois dépasse un certain seuil, par personne, se verraient prélever la différence entre le montant du crédit d’impôt et le montant de l’impôt dû ;

  • ceux dont les revenus sont inférieurs, exceptionnellement ou non, la recevraient immédiatement par un virement du fisc sur leur compte en banque.

Ce mécanisme remplacerait une partie des prestations sociales et de l’impôt sur le revenu. Universel et permanent, appuyé sur une réforme fiscale, il est de loin préférable à toutes les allocations sous conditions de ressources, car il garantit l’adaptation parfaite et immédiate à la situation économique des individus et des familles, surtout dans une période d’incertitude économique majeure. Un véritable dispositif de résilience dans une société du risque.


L’idée du socle citoyen, qu’on l’appelle revenu de base, universel ou d’existence, transcende les clivages partisans, mais suscite toujours incompréhensions et controverses : depuis Thomas Paine en 1796, l’idée de créer ce nouveau droit a été continûment étudiée, débattue, expérimentée. Il a été revendiqué aussi bien par les socialistes, au nom d’une solidarité bien pensée, que par les libéraux, soucieux de donner un fondement matériel aux libertés individuelles. Il a repris de la vigueur ces dernières années à la faveur de l’émergence du travail indépendant.


Aujourd’hui, la crise expose la faiblesse de nos sociétés et de nos économies, révélant l’un des défis majeurs du jour et du « monde d’après » : la mise en place d’un filet de sécurité universel, un socle sur lequel s’appuyer dans une société de l’incertitude. Avec la crise du Covid-19, des arguments qui pouvaient sembler théoriques prennent soudain une tournure concrète pour ceux qui se retrouvent sans rien :

  • l’automaticité, quand beaucoup sont exposés à une chute brutale de leurs revenus ;

  • l’universalité, puisqu’une majorité d’entre nous se trouve dans l’impossibilité de travailler mais que seuls les salariés bénéficient du chômage partiel ;

  • la réalité de nos besoins de base, que nous mesurons mieux par l’expérience de nos confinements respectifs.

Loin de généraliser l’aumône, le socle citoyen préserve la dignité des plus démunis, en leur épargnant toute procédure inquisitrice, en les traitant comme des citoyens dotés des mêmes droits et non comme des cas à part.


Loin d’encourager l’assistanat, il favorise la prise de risque en offrant l’assurance de ne jamais sombrer dans la grande pauvreté.


Loin de récompenser l’oisiveté, il élimine les « trappes à pauvreté », en assurant que le travail paye toujours.


Loin de consacrer le règne de l’individualisme, il invite chacun à exprimer au mieux ses compétences et aspirations, la valeur humaine dont dépend notre vivre ensemble. Loin de faire table rase de l’Etat-providence, il complète les dispositifs universels (santé, accueil des enfants…), assurantiels (retraite, chômage…) ou spécifiques (logement, handicap…) par un filet de sécurité moderne et réactif.


Il participe enfin d’une révolution conceptuelle, en continuant à découpler le revenu du travail salarié, pour une approche plus large et moderne de l’activité.


Nous ne sommes pas les seuls à faire le plaidoyer d’un tel socle : à l’instar de l’Espagne, des Etats-Unis, du Japon ou de l’Allemagne, chaque pays distribue des revenus sans contrepartie pour éviter que des millions d’individus ne sombrent dans la pauvreté et que des entreprises ne disparaissent. L’Assemblée de Corse vient de voter, tous partis confondus, pour expérimenter au plus tôt un dispositif apparenté au socle citoyen.





Un soutien financier immédiat et proportionné, c’est ce qu’un socle citoyen, c’est-à-dire un mécanisme de revenu universel (ou de base) intégré à l’impôt sur le revenu, aurait permis d’assurer à chaque Français, automatiquement, dès le premier mois du confinement. Nous aurions ainsi disposé immédiatement de ce que nous tentons depuis plusieurs semaines d’inventer, à travers quantité de mesures d’aides d’urgence et d’ajustements de nos systèmes de soutien aux ménages et aux entreprises. Aujourd’hui, nous n’avons jamais été aussi convaincus de la nécessité d’un socle citoyen, véritable revenu de liberté et mécanisme de solidarité universelle. L’Espagne veut instaurer un revenu universel permanent pour faire face à la crise Il est donc temps de sauter le pas ! Car techniquement, un tel socle citoyen est désormais simple à mettre en œuvre, grâce à une réforme majeure, celle du prélèvement à la source, dont nous commençons seulement à mesurer l’intérêt pour rénover notre protection sociale. L’administration fiscale pourrait calculer chaque mois la différence entre un crédit d’impôt individuel et un prélèvement uniforme pour tous afin de garantir un socle de revenu.

  • Ceux dont le revenu du mois dépasse un certain seuil, par personne, se verraient prélever la différence entre le montant du crédit d’impôt et le montant de l’impôt dû ;

  • ceux dont les revenus sont inférieurs, exceptionnellement ou non, la recevraient immédiatement par un virement du fisc sur leur compte en banque.

Ce mécanisme remplacerait une partie des prestations sociales et de l’impôt sur le revenu. Universel et permanent, appuyé sur une réforme fiscale, il est de loin préférable à toutes les allocations sous conditions de ressources, car il garantit l’adaptation parfaite et immédiate à la situation économique des individus et des familles, surtout dans une période d’incertitude économique majeure. Un véritable dispositif de résilience dans une société du risque. Incompréhensions et controverses L’idée du socle citoyen, qu’on l’appelle revenu de base, universel ou d’existence, transcende les clivages partisans, mais suscite toujours incompréhensions et controverses : depuis Thomas Paine en 1796, l’idée de créer ce nouveau droit a été continûment étudiée, débattue, expérimentée. Il a été revendiqué aussi bien par les socialistes, au nom d’une solidarité bien pensée, que par les libéraux, soucieux de donner un fondement matériel aux libertés individuelles. Il a repris de la vigueur ces dernières années à la faveur de l’émergence du travail indépendant. LIRE AUSSI > « Le XXIe siècle a besoin de créer enfin le revenu universel » Aujourd’hui, la crise expose la faiblesse de nos sociétés et de nos économies, révélant l’un des défis majeurs du jour et du « monde d’après » : la mise en place d’un filet de sécurité universel, un socle sur lequel s’appuyer dans une société de l’incertitude. Avec la crise du Covid-19, des arguments qui pouvaient sembler théoriques prennent soudain une tournure concrète pour ceux qui se retrouvent sans rien :

  • l’automaticité, quand beaucoup sont exposés à une chute brutale de leurs revenus ;

  • l’universalité, puisqu’une majorité d’entre nous se trouve dans l’impossibilité de travailler mais que seuls les salariés bénéficient du chômage partiel ;

  • la réalité de nos besoins de base, que nous mesurons mieux par l’expérience de nos confinements respectifs.

Loin de généraliser l’aumône, le socle citoyen préserve la dignité des plus démunis, en leur épargnant toute procédure inquisitrice, en les traitant comme des citoyens dotés des mêmes droits et non comme des cas à part. Loin d’encourager l’assistanat, il favorise la prise de risque en offrant l’assurance de ne jamais sombrer dans la grande pauvreté. Loin de récompenser l’oisiveté, il élimine les « trappes à pauvreté », en assurant que le travail paye toujours. Loin de consacrer le règne de l’individualisme, il invite chacun à exprimer au mieux ses compétences et aspirations, la valeur humaine dont dépend notre vivre ensemble. Loin de faire table rase de l’Etat-providence, il complète les dispositifs universels (santé, accueil des enfants…), assurantiels (retraite, chômage…) ou spécifiques (logement, handicap…) par un filet de sécurité moderne et réactif. Il participe enfin d’une révolution conceptuelle, en continuant à découpler le revenu du travail salarié, pour une approche plus large et moderne de l’activité.

Une réforme d’union nationale

Nous ne sommes pas les seuls à faire le plaidoyer d’un tel socle : à l’instar de l’Espagne, des Etats-Unis, du Japon ou de l’Allemagne, chaque pays distribue des revenus sans contrepartie pour éviter que des millions d’individus ne sombrent dans la pauvreté et que des entreprises ne disparaissent. L’Assemblée de Corse vient de voter, tous partis confondus, pour expérimenter au plus tôt un dispositif apparenté au socle citoyen. Le socle citoyen est une réforme d’union nationale, il n’est ni de gauche ni de droite, il est du côté de ceux qui croient en l’homme, de ceux qui auront le courage de faire l’une des réformes fiscales et sociales les plus ambitieuses et justes que notre pays ait connues, de ceux dont nous nous souviendrons parce qu’ils auront construit le monde d’après, un monde meilleur.


Acteurs politiques, économiques, universitaires, associatifs, et simples citoyens, nous appelons aujourd’hui le Premier ministre, et conjointement le ministre de l’Action et des Comptes publics, le ministre des Solidarités et de la Santé, et la secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, à lancer le chantier d’un socle citoyen en y associant les citoyens et les parlementaires, lors du projet de loi de finances 2021. Ce projet ferait de la France un pilote en Europe, en allant au-delà de l’aménagement d’aides sociales comme c’est le cas dans tous nos pays depuis des décennies, en créant un véritable revenu universel lié à l’impôt universel, dans le respect de son esprit premier d’universalité et de liberté.


Premiers signataires

- Jean-Félix Acquaviva, député LT de Haute-Corse

- Saïd Ahamada, député LREM des Bouches-du-Rhône

- Frédéric Aimard, journaliste, ancien directeur de « France catholique »

- Delphine Bagarry, députée NI des Alpes-de-Haute-Provence

- Erwan Balanant, député MoDem du Finistère

- Jean-Noël Barrot, député MoDem des Yvelines

- Olivier Becht, député Agir du Haut-Rhin

- Richard Bielle, président du directoire CFAO

- Yves Bonavero, entrepreneur, philanthrope et romancier

- Daniel Borrillo, juriste, université Paris-X Nanterre, Cersa

- Bernard Bourigeaud, fondateur d’Atos

- Pierre-Yves Bournazel, député Agir de Paris

- Christian Bouvard, entrepreneur, vice-président Aire

- Anne Brugnera, députée LREM du Rhône

- Alain Caillé, sociologue, mouvement Convivialiste, revue du Mauss

- Alain Cazabonne, sénateur MoDem de Gironde

- Denis Consigny, ingénieur, président Aicu

- Michèle Crouzet, députée LREM de l’Yonne

- Patrick David, économiste, militant associatif

- Élisabeth Doineau, sénatrice UDI de Mayenne

- Jacqueline Dubois, député LREM de Dordogne

- Frédérique Dumas, députée LT des Hauts-de-Seine

- Pascal Durand, député européen Renew

- Sarah El Haïry, députée MoDem de Loire-Atlantique

- Chantal Euzéby, économiste, université Grenoble-II, OIT

- Jean-Marc Ferry, philosophe, université de Nantes

- Edouard Fillias, président de JIN

- Agnès Firmin le Bodo, députée Agir de Seine-Maritime

- Isabelle Florennes, députée MoDem des Hauts-de-Seine

- Albane Gaillot, députée NI du Val-de-Marne

- Claude Gamel, économiste, université d’Aix-Marseille

- Jean Garrigues, historien, président du Comité d’histoire parlementaire et politique

- Frédéric Guimbal, président du groupe Frégate

- François Hurel, président de l’Union des Auto-Entrepreneurs

- Caroline Janvier, députée LREM du Loiret

- François Jolivet, député LREM de l’Indre

- Sandrine Josso, députée LT de Loire-Atlantique

- Hubert Julien-Laferrière, député LREM du Rhône

- Yannick Kerlogot, député LREM des Côtes-d’Armor

- Mohamed Khenissi, fondateur Hermeneo

- Sonia Krimi, députée LREM de la Manche

- Flavien Kulawik, cofondateur et président de KLB Group

- François-Michel Lambert, député LT des Bouches-du-Rhône

- Jean-Charles Larsonneur, député LREM du Finistère

- Céline Lazorthes, fondatrice de Leetchi et Mangopay

- Frédéric de Maneville, directeur de société, Nouvelle-Calédonie

- Didier le Mesnestrel, fondateur La Financière de l’Echiquier, président Yomoni

- Vincent Ledoux, député Agir du Nord

- François Legendre, économiste, université Paris-Est Créteil, Erudite

- Patricia Lemoine, députée Agir de Seine-et-Marne

- Guillaume Liegey, président d’eXplain

- Victor Lugger, fondateur de Big Mamma

- Lise Magnier, députée Agir de la Marne

- Jacques Maleterre, auteur-réalisateur

- Télémaque Masson, doctorant en science politique, allié ATD Quart Monde

- Pierre Minodier, président du Centre des jeunes Dirigeants

- Jean-Paul Mulot, journaliste, ancien directeur délégué de la rédaction du « Figaro »

- François-Xavier Oliveau, entrepreneur, essayiste, vice-président Aire

- Bertrand Pancher, Député LT de la Meuse

- Bénédicte Petelle, députée LREM des Hauts-de-Seine

- David Poryngier, cofondateur du Mouvement des Libéraux de Gauche

- Laure de la Raudière, députée Agir de l’Eure-et-Loir

- Philippe Recouppé, ingénieur, fondateur de Forum Atena

- Léon Régent, ingénieur, vice-président Aire

- Thomas Rudigoz, député LREM du Rhône

- Jacques Savatier, député LREM de la Vienne

- Denise Saint Pé, sénatrice MoDem des Pyrénées-Atlantiques

- Nathalie Sarles, députée LREM de la Loire

- Maxime Sbaihi, directeur général de GenerationLibre

- Christian Stoffaes, professeur d’universités, président d’honneur du CEPII

- Sira Sylla, députée LREM de Seine-Maritime

- Aurélien Taché, député LREM du Val-d’Oise

- Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse

- Jennifer de Temmerman, députée NI du Nord

- Sabine Thillaye, députée NI de l’Indre-et-Loire

- Frédérique Tuffnell, députée NI de Charente-Maritime

- Laurence Vanceunebrock, députée LREM de l’Allier

- Jean-Marie Vanlerenberghe, sénateur MoDem du Pas-de-Calais

- Marie-Pierre Vedrenne, députée européenne Renew

- Arnaud Ventura, fondateur de Baobab Group

- Fabrice Vigoureux, député LREM du Calvados

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