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Dernière mise à jour : 10 mai 2022

« La fiction est le mensonge par lequel nous disons la vérité » Albert Camus.

« Elle riait comme quelqu’un qui avait sérieusement réfléchi à la vie et qui avait compris la blague ». Neil Gaiman.



En cette fin aout 2021, tandis que le festival Séries Mania s’ouvre à Lille, je tweet : « Que les orphelins de la série Baron noir se rassurent, la 4eme saison se tourne en ce moment-même sur la 9eme circonscription du Nord ». Le lendemain, à l’UGC de Lille, Edouard Philippe et Gilles Boyer sont venus parler de séries et de celle qu’ils ont commencé d’écrire, adaptée de leur roman… lui-même librement inspiré de leurs aventures politiques ! Alors je me surprends à les envier et à les imiter ! C'est ainsi qu'est né "Barons Noirs", mon premier projet de scénario (je me lance, soyez indulgents!) L’écriture est ma passion depuis toujours. A 10 ans, j’écrivais mes premiers poèmes inspirés d’Eluard, puis mes premières nouvelles avec une prédilection pour le fantastique. Je m’essayais au roman historique, aux sketchs comiques, aux fables pour enfants, aux fragments érotiques, aux récits de fantasy, puis mon métier de scientifique me fit explorer l’écriture scientifique et mes fonctions de députés celle du discours et de l’essai. J’aime expérimenter toutes les écritures, mais la fiction en particulier est pour moi comme une libération, un espace de respiration vitale situé quelque part entre la catharsis et la salutaire mise à distance. Et le genre qui m’est toujours venu le plus spontanément, à l’oral comme à l’écrit, est la parodie. Depuis toujours l’humour et l’ironie, m’ont permis de rester debout et en bonne santé mentale confrontée à la folie et l’irrationnalité qui s’emparent parfois du monde. Voilà pourquoi, lorsque le ciel de mon quotidien politique s’obscurcit et que les égos qui se prennent au sérieux tentent une percée, je prends ma plume… pour que le plaisir et le rire l’emportent. Et parce que certaines choses sont bien trop graves pour être dites avec sérieux. En cette fin d’été politiquement mouvementée, je rédige ainsi pour mes bons amis une parodie de synopsis : deux saisons d’une série inspirée de la mythique série Baron Noir, narrant les aventures du frénétique baron de Tourcanards. L’histoire est à la hauteur, je l’espère, de la célèbre série tournée dans le Nord. Entre manipulations et mensonges, pressions et abus de pouvoir, son héros, le baron de Tourcanards, dont le pathétique le dispute au machiavélique, tente par tous les moyens, y compris dérisoires, de conforter son pouvoir qu’il pressent déclinant. L’histoire du baron de Tourcanards donne ainsi à voir les derniers soubresauts d’un ancien monde en train de disparaitre : on y voit un baron qui pour maintenir son pouvoir en même temps que le seul monde qu’il ait toujours connu est prêt à tout pour faire disparaitre celle et ceux qui ont la malchance de se trouver sur son chemin et de lui rappeler que les règles et les cartes vont bientôt changer. Il s’agit bien sûr d’une fiction et comme on le sait, jamais la réalité ne dépasse la fiction, surtout en politique! Dans les semaines a venir, je vous partagerai au fil de l'eau le résumé des 30 épisodes des 3 premières saisons de "Barons Noirs" tandis que je m'attelle à l'écriture d'un roman pour Noël prochain - A suivre ici !

Dernière mise à jour : 5 juil. 2022

Tribune parue dans le Journal l'Opinion le 5 janvier 2021 #Nature #ecologie #Sauvage #Libertés

La politique n’est pas qu’une affaire de plomberie, c’est aussi une affaire de poésie », clame la députée du Nord, Valérie Petit, qui appelle à convoquer les sentiments des Français pour réussir la transition écologique.



Ce n’est ni une preuve scientifique, ni un discours politique qui ont fait de moi une écologiste convaincue, c’est une émotion, celle que nous ressentons face au spectacle grandiose et vibrant de la nature. Celle que narrent les astronautes qui ont contemplé la planète bleue depuis l’espace, celle que nous éprouvons sous un ciel étoilé, face à l’océan, dans les profondeurs de la forêt ou dans le regard d’un animal aimé. Une émotion presque magique, pour ne pas dire mystique, qui nous fait nous sentir tout petits mais connectés à quelque chose d’immense. Elle nous procure joie, gratitude, mais aussi le sens de nous-même et de notre responsabilité dans le « miracle » du vivant, ce « grand tout » que forment ensemble l’humain et la nature.

Adolescente née dans une cité bétonnée, je rêvais de fuir dans la forêt : quand enfin, j’emménageais près d’un petit bois, j’y passais des heures, seule ou avec mes camarades, dans une petite cabane faite de branchages. Le bruissement des arbres, le chant des oiseaux, le frémissement du vivant tout autour, me procuraient un sentiment d’émerveillement, presqu’une transcendance. J’en ressortais invariablement avec un sentiment de liberté et de plénitude personnelle, en même temps que de responsabilité immense vis-à-vis de ce cadeau qu’est, non pas seulement la nature, mais notre connexion avec elle.

De la forêt noire de Baden-Baden à la forêt magique de Paimpont, des châtaigniers majestueux de Virginie aux pins sacrés du mont Hua shan : depuis cette époque, je n’ai cessé de répondre à l’appel de la forêt, de la wilderness (nature sauvage) comme l’appellent les Américains. Plus tard, pour soutenir mon engagement politique et garder la trace de cette émotion, j’ai fait tatouer sur mon avant-bras, le symbole d’Artémis, déesse du monde sauvage, assorti de cette citation de l’écologiste libertaire H. D. Thoreau : « Toutes les bonnes choses sont libres et sauvages ».

« Pour changer sa manière de vivre, il faut bien plus que de bonnes raisons, il faut de bonnes émotions. Le cœur a des raisons que la raison politique ne peut plus ignorer, au risque d’échouer. »

Car l’émotion, dont l’étymologie signifie « se mettre en mouvement », est un puissant moteur de l’action. Cette émotion aussi puissante que singulière, que nous éprouvons au contact de la nature, les chercheurs l’appellent awe (la révérence). Les travaux récents de la psychologie positive montrent qu’elle n’est pas seulement source de bien-être physique et de joie : elle donne également du sens à nos vies et contribue à notre épanouissement individuel. Plus étonnant, elle nous pousse également à des comportements plus altruistes et plus responsables, notamment à l’endroit de l’environnement et du vivant.


« Libre et sauvage ». Dès lors, l’awe apparaît comme la réponse émotionnelle à cette question politique décisive : « Pourquoi, alors même que nous avons tous conscience de l’urgence climatique, ne sommes-nous pas capables collectivement d’accepter de changer nos modes de vie ? » Tout simplement, parce que les émotions négatives ou la contrainte imposée de l’extérieur ne suffisent pas pour lever les freins au changement comme le peut une émotion forte et positive qui meut chacun de l’intérieur.

Pour changer sa manière de vivre, il faut bien plus que de bonnes raisons, il faut de bonnes émotions. Le cœur a des raisons que la raison politique ne peut plus ignorer, au risque d’échouer. Si nous voulons que chaque citoyen, soit un acteur actif, libre et responsable de la transition écologique, nous devons aussi réensauvager les cœurs.

Osons dès lors un discours à contre-courant de l’époque, si prompt à craindre les émotions presque autant que la liberté de les exprimer : pour embarquer librement les Français dans la transition écologique, et faire de celle-ci une aventure personnelle aussi bien qu’une réussite collective, nous devrions aussi susciter une adhésion « libre et sauvage » à l’écologie, faire de celle-ci une émotion politique positive fondée sur la reconnexion avec la nature et le sauvage au quotidien.

Hausse des ambitions de l’Accord de Paris, loi Climat, Green Deal européen, One Planet Summit, COP15 sur la biodiversité, COP26 sur le climat : l’année 2021 sera la chance, enfin donnée, à une transformation écologique de notre économie et de notre société. Nous ne convaincrons pas les Français avec un discours politique nourrit uniquement de technique et de science. Car, comme le soulignent les scientifiques de l’émotion, il faut du plaisir, du sens et de la liberté pour persévérer. Et pour cela nous avons besoin d’émotions fortes et positives.

Il se trouve que la nature, qui n’en finit plus d’être généreuse avec l’homme, est aussi pourvoyeuse de ressources émotionnelles. Car la nature et la planète ne gisent pas mortes à nos pieds. Le vivant n’a pas dit son dernier mot. Nous ne devons pas « réparer la planète » comme des mécaniciens dépourvus d’âmes. Nous devons, avec force d’émotion, nous « unir au vivant » et coopérer pour organiser la résilience, localement et globalement.

Le travail entamé par l’Union internationale pour la conservation de la nature sur le développement des solutions basées sur la nature est exemplaire de ce nouveau paradigme : la biodiversité n’est pas un trésor perdu qu’il faut protéger, c’est un allié, avec qui il nous faut travailler en confiance et en intelligence pour notre bénéfice mutuel.

«Gandhi disait, à propos du changement, que l’on commence par se changer soi, puis autour de vous les gens changent et à la fin c’est le monde qui est transformé. Cessons donc, d’infantiliser les Français, et de leur dire quoi faire pour cocher la bonne case de l’écologie»

Il ne s’agit pas de dire à chacun de retourner vivre dans les bois ! Il ne s’agit pas non plus de tenir un discours romantique déconnecté du réel. Il s’agit d’abord de reconnaître, la place de l’émotion et du sens, dans l’engagement des individus au quotidien ; de faire de l’écologie une émotion politique nationale, positive, et qui résonne chez chacun.


Empreinte émotionnelle. Il s’agit ensuite de faire de cette émotion et de la reconnexion quotidienne à la nature, une grande cause nationale et un objectif pour tous les acteurs publics pourvoyeurs d’expériences et d’engagements au quotidien. La psychologue de l’environnement Lisa Garnier propose ainsi de permettre à chacun de nous de devenir un « pisteur » de la nature sauvage au quotidien. Et ce, afin de multiplier la force de ce lien émotionnel qui, en même temps qu’il nous lie à la nature, nous relie à nous-mêmes et aux autres.

Il s’agit enfin, de rappeler que cette émotion ne peut donner son plein potentiel de mise en mouvement que si elle s’accompagne de liberté individuelle : liberté de ressentir, liberté de s’exprimer, liberté d’imaginer, liberté de s’associer et liberté pour chacun de fabriquer sa propre transition. Gandhi disait, à propos du changement, que l’on commence par se changer soi, puis autour de vous les gens changent et à la fin c’est le monde qui est transformé. Cessons donc d’infantiliser les Français et de leur dire quoi faire pour cocher la bonne case de l’écologie. Donnons plutôt la capacité et la liberté de cultiver son jardin.

Ainsi, si le Président veut réussir le tournant écologique en s’appuyant sur les citoyens, son seul rôle, à présent, devrait être de narrer le récit de l’aventure à venir, et de faire de l’écologie et de la nature une grande émotion politique. Car c’est aussi de l’empreinte émotionnelle que nous saurons imprimer dans le cœur des Français que dépendra l’avenir de notre empreinte carbone ! La politique n’est pas qu’une affaire de plomberie, c’est aussi une affaire de poésie.

Dernière mise à jour : 5 juil. 2022

Discours a la tribune de l'Assemblée nationale

vote du budget de la mission écologie

5 novembre 2021




« Sur l’écologie, comment voulez-vous qu’on vous crois alors que depuis des années vous ne faites rien, rien du tout ? ». Cette question c’est celle que m’a posée un lycéen de ma circonscription il y a 15 jours, tandis que j’étais venue échanger avec 200 élèves de terminale. Cette phrase, j’en suis certaine chers collègues, vous l’avez entendue des dizaines de fois.


Et chaque fois, vous avez eu beau énumérer l’incroyable liste des mesures en faveur de l’écologie que nous avons prises depuis le début de quinquennat ou encore rappelé le montant historique du budget, que nous consacrons cette année encore, à la transformation écologique de notre pays, chaque fois, rien n’y a fait !


Car c’est un fait et un paradoxe, que plus nous en faisons pour l’écologie, plus nous donnons l’impression de ne pas en faire assez, voire de ne rien faire !


A l’extrême gauche comme à l’extrême droite, ou comme chacun sait l’on ne fait pas grand-chose, on a très bien compris que l’action seule, ne suffit pas. Et que le pragmatisme ne peut tenir lieu de projet politique, encore moins de récit national. Car l’écologie c’est aussi un combat politique, un combat culturel, civilisationnelle. Et les populistes et extrémiste de tous poils l’ont bien compris : c’est maintenant, dans ce moment de fortes tension écologique et démocratique, que ce combat se joue été avec lui se forge la vision du monde, de l’homme, du vivant mais aussi de l’économie et de la démocratie qui présidera à notre destinée dans les décennies voire les siècles à venir.


Mes chers collègues, nous ne pouvons pas ignorer et encore moins abandonner ce combat et surtout la victoire à d’autres, dont nous pouvons légitiment douter de leur attachement a nos valeurs démocratiques et républicaines.

Au-delà des actions, nous devons enfin donner à celle-ci un horizon clair tout en assumant sans honte et même avec fierté d’avoir à notre tour une idéologie.


A notre tour donc de proposer un récit aux Français, à notre tour de nommer les idées et les valeurs qui fondent notre vision de la transformation écologique, à notre tour de dire à quel point celles-ci sont ancrées dans le meilleur de ce qu’est la France.

Mais pour cela je crains qu’il ne faille dire quelques gros mots mes chers collègues.


Libre-échange, c’est le premier gros mots. Faire du libre-échange la cause de tous les maux environnementaux ou fermer nos frontières en croyant éviter le défi démographique mondial qui s’annonce n’a pas de sens. La transformation écologique est un enjeu planétaire qui ne peut se construire que dans le cadre du multilatéralisme en liant ensemble, comme l’a rappelé Le Président de la République lors de la COP26, les agendas du climat, de la biodiversité et du commerce et ce, afin de transformer les règles de l’échange. N’oublions pas mes chers collègues ce qu’est le libre-échange, la liberté de circuler et de commercer qui toujours dans l’histoire du monde a permis le progrès de la paix et de la démocratie. Et nous ne voulons pas relever le défi climatique autrement qu’en faisant avancer cote à cote écologie etdémocratie.


Capitalisme, encore un gros mot qu’il va nous falloir prononcer. Non, mettre à bas le capitalisme n’accéléra pas la transformation écologique, non la décroissance n’est pas une nouvelle forme de prospérité, c’est juste une forme de misère organisée. Assumons là encore notre héritage libéral, assumons de vouloir transformer positivement le capitalisme tout en conservant le meilleur. Le meilleur du capitalisme, c’est la concurrence qui permet l’innovation puis la démocratisation en matière de production d’énergie décarbonée, le capitalisme ce sont les mécanismes de marché comme celui du marché carbone qui permet de faire émerger les entreprises et les pays champions de la transition, Le capitalisme enfin c’est le capital privé, oui, le capital quel horrible mot, c’est-à-dire les milliards d’investissement qu’il va bien falloir trouver si nous voulons financer la transition écologique sans abimer l’indépendance des états et la liberté des peuples par une dette publique insoutenable.


Et je ne termine pas un dernier gros mot, mon préféré. Celui de libéralisme. Non, nous ne relèverons pas le défi écologique à coup de planification, de punition, de restriction, d’infantilisation, le tout administré par un état qui nous assène des leçons de morale ou de sapin de noël. Ce défi nous le relèverons en faisant confiance aux individus, et en en finissant avec une écologie de la norme qui contraint, pour une écologie

de liberté, qui donne le pouvoir de faire : aux citoyens, aux associations, aux entreprises.


libre-échange, capitalisme, libéralisme libéralisme, n’ayons plus peur de ces gros mots car ils n’en sont pas. Nos opposants les ont rendus obscènes à dessein pour nous priver de la grande idée qu’il désigne, une idée subversive, une idée qui est le cœur battant de notre République : cette idée c’est celle de liberté.


Une écologie de liberté, voila je le crois, derrière les actions et les chiffres de ce budget, ce que nous devons défendre Madame la Ministre et c’est pourquoi, le groupe Agir ensemble, fidèle à ses valeurs libérales et humanistes, votera les crédits de la mission Ecologie, mobilités et développement durable.

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